Ozone Mantra 6 S

Pilote : Caroline Doucet

• En vol : 

La Mantra 6 S est tendue, glisse sur un rail, répond au doigt et à l' œil. C'est super agréable, ça plane et en plus ça avance bien ! L'aile offre une  très bonne maniabilité pour ses 6,9 d'allongements.

La voile est solide, compacte, homogène  et réactive. Les fermetures sont très rares voir inexistantes.

Les vitesses bras haut et accélérées sont très bonne. Certes un peu moindre par rapport aux autres tailles, mais pour une fois, la petite taille a du répondant.

J'ai volé en compagnie de Mantra 6 MS, ML et L, d'IP6 et d'IP7 et j'arrive à suivre.

Le taux de chute et la finesse sont très bons.

Le virage est très sympa et précis. 

En thermique, la voile accepte d'être brusquée en se tordant un peu mais tout va bien, elle reste très solide et homogène.

Elle n'a  pas de nervosité excessive comme certaines autres petites tailles de la même catégorie EN D.

En condition forte, la Mantra 6 S  a une très bonne pénétration, avance sans marsouiner, reste très solide et transforme la turbulence en positif. Étonnant.

Du bonheur cette voile !

• Accélération : 

A 30%, ça accélère en douceur et la finesse est meilleure. .A 70%,  ça avance sans trop dégrader. L'aile reste solide, stable et communique super bien les variations d'incidence si l'on est à l'écoute de la belle.

A fond d'accélérateur ça va vite ! 

Les poignées dédiées pour le pilotage aux arrières sont faciles d'utilisation et efficaces. 

Un pilote de petite taille n'aura aucun problème pour  piloter aux arrières sans être obligé de  mettre un réhausseur sous les fesses et ou d'avoir les bras hyper tendus.

En cas de fermetures asymétriques >= 30%, la voile peut cravater. Elle ré-ouvre doucement ou alors peu claquer et s'en suis une belle abattée qu'il faudra stopper.

En cas de fermetures asymétrique accélérés >= 50% la voile ne part pas en rotation et se gère très bien avec un contre sellette et un tout petit peu de commande. La ré-ouverture est lente.

• SIV : 

Je n'ai fais que des décrochages.

Je m'attendais à avoir une voile très difficile à gérer en phase de déconstruction du fait de ces 6,9 d'allongment et j'ai été agréablement surprise pour cette catégorie D.

Je suis souvent sortie  des décrochages avec des petites  cravates en bout d'aile.

Au final, la façon la plus efficace pour enlever les cravates  sont les départs en négatif  ( le cleaning à la commande ) et ensuite de tirer sur la suspente molle ou anti-cravate ( elle n'est pas différenciée des autres suspentes et dans l'urgence on peut mettre un peu de temps pour la trouver )

• Oreilles et 360°

Les oreilles se font très bien grâce aux A' dédiés. Elles sont stables et ne flappent pas si l'on casse la voile au bon endroit. Couplées avec l'accélérateur ça descends à -3,5m/s.

La ré-ouverture est très lente et ça peut cravater un tout petit peu..

Les 360° centrifugent, normal vu l'allongement. Un anti-G peut être un bon allié.

• Le retour au sol :

Les basses vitesses s'exploitent bien.

La voile a de l'énergie.

Attention à la ressource si on est un peu trop violent lors du freinage final.

Le pliage de la voile demande d'être soigné pour préserver les renforts internes.

Un saucisse bag est conseillé.

• Sac de portage :  180 litres, tout rentre dedans, ni plus ni moins. Ajusté.

 Il est conçu pour mettre les sellettes cocons compétitions.

En résumé :

 Ozone fait très fort pour cette petite taille de catégorie D.

En conditions musclées,  il vaudra mieux être chargé en haut de ptv. Pour l'automne à partir de 74kg l'aile est très agréable, reste maniable avec une réactivité en virage moindre par rapport au haut de ptv mais suffisamment  honorable.

Je n'ai pas aimé voler en dessous de 74 kg de PTV même en condition calme.

Il vaudra mieux privilégier une sellette stable avec la voile. 

Elle s'adresse à des pilotes expérimentés.

• Les seules petits bémols sont : 

-les tendances à la  cravate

-l'effort à la commande qui devient vraiment physique à partir de 80 kg de PTV

-la vérification du calage