SUP'AIR SKYPPER S

Pilote : Florence N'Guyen

 

 

En 2015 cela faisait une dizaine d’années que je volais avec ma sellette Kortel  Kamasutra 2, dont j’appréciais énormément le confort et le pilotage au cale-pieds aussi bien en cross qu’en vol local.

Pour mon petit gabarit (1m60, 54kgs) je n’avais pas trouvé de sellette mieux adaptée. Je commençais néanmoins à  lorgner sur les sellettes cocons essentiellement parce qu’elles semblaient vraiment bien protéger du froid qui devient un réel problème lorsque le vol se prolonge, car les pieds, particulièrement exposés au vent relatif, gèlent vite et refroidissent le corps entier.

J’avais pourtant encore beaucoup d’hésitations à  passer au cocon car je craignais de perdre en sécurité (risque accru de twist) mais aussi en confort, pensant ne jamais retrouver l’équivalent de ma Kamasutra de ce côté-là. A ces craintes s’ajoutaient celles du poids et de l’encombrement.

Après moult lectures, hésitations et discussions (hein Caro ;-)), j’ai finalement sélectionné et acquis la Skypper de chez Sup’Air qui correspondait aux critères que je m’étais fixés : sécurité maximale (mousse couvrante jusque dans le dos, épaisseur 15 cm, secours sur le côté évitant le risque du point dur dans le dos en cas de chute), accessibilité (points d’attache hauts et planchette pour plus de stabilité et facilité de pilotage) et bien sûr, taille (la S).

Réglages : au début j’ai eu peur, mon cerveau détestant tout ce qui ressemble à un réglage de sellette, or il y en a partout. Mais après un petit effort de concentration, ce n’est pas si compliqué et on s’en sort J. Les premiers réglages se font tranquillement sous portique, puis après 1 essai en vol, j’ai ajusté l’inclinaison du Speedbag, mes pieds étant encore un peu trop hauts. Ensuite je n’ai plus rien eu à toucher.

 

 

 

  • Confort : le top !! Je croyais que ma Kamasutra était confortable, mais en fait la partie haute du dos était insuffisamment soutenue (peut- être parce que je suis trop légère et que le réglage dorsal était difficile) créant de grosses douleurs au niveau du cou après 2-3h de vol. Avec la Skypper, tout cela est oublié. Je n’ai plus aucune douleur même après 5 heures de vol. Par contre, le cocon ne protège pas aussi bien du froid que j’en avais rêvé, malgré sa solidité et son épaisseur, mais ce n’est pas un gros souci. Je n’ai plus le bout des pieds gelés, c’est déjà énorme.

 

  • Pilotage : Avec l’habitude du pilotage au cale-pieds, le passage au cocon se fait sans difficulté particulière. Par contre, après environ 40 vols, j’ai encore souvent du mal à entrer les jambes dans le cocon en sortie de décollage. Il faut penser à bien tirer sur le cocon avant de décoller, ne pas s’asseoir trop tôt, aller chercher le cocon avec le talon au niveau des fesses, et entrer la jambe. Cependant je n’ai toujours pas bien automatisé cette séquence… Je suis donc obligée de lâcher les commandes dès que cela est possible, pour  m’aider à y entrer avec les mains. Pas terrible.

 

  • Poids/encombrement : le poids (5.3 kgs pour la S) n’est finalement pas plus important que celui de la Kamasutra (5.5 kgs en S sans cocon). L’encombrement est raisonnable. C’est vrai que j’aurais apprécié un encombrement minime, car j’en ai vraiment marre des sacs qui font 2 fois ma taille, mais cela aurait alors été au sacrifice d’une certaine sécurité.

 

  • Rangement : j’ai toujours trop de pulls et objets divers à ranger. Cela rentre à peu près dans la poche arrière, mais c’est un peu juste pour moi. Ce n’est pas plus mal, ça me force à limiter le nombre de ces objets inutiles. La poche latérale permet d’emporter une réserve considérable de barres céréales et autres nécessités gustatives.

 

  • Ballast : indispensable pour un petit poids. Le compartiment est relativement facilement facile d’accès et se situe sous les fesses. On peut laisser sortir le robinet du ballast pour la vidange. Personnellement j’y loge 2 kgs d’eau dans une poche bien pleine, que je prends soin de caler avec une serviette roulée pour être sure qu’il n’y aura pas de déplacement de charge qui serait gênant en virage. Je rajoute jusqu'à 4kgs de plomb placés dans le cockpit. J’avais commis la grosse erreur de placer 6 kgs d’eau simplement dans la poche arrière de la sellette, (car c’est la façon la plus simple d’adapter le lest en fonction des besoins !) mais cela, en déplaçant le centre de gravité, gênait au sol la marche et le décollage, et en vol relevait mes pieds, pesait d’un côté … et donc contrariait fortement les enroulages de thermiques.

 

  • Cockpit : Intégré (amovible), petit, rien à signaler qui serait lié à la taille S.

 

  • Poignée secours : pas forcément visible, donc s’entraîner régulièrement à aller la chercher en glissant bien la main le long de la sellette.

En résumé : Après environ une centaine d’heures de vol avec la Sypper, un petit point reste négatif : l’entrée dans le cocon, il faut trouver le truc !, mais globalement je suis vraiment très contente de cette sellette qui a dépassé mes attentes sur le confort et l’aspect sécurité. Elle est très accessible en pilotage et on peut s’asseoir facilement en cas de turbulences (même si pour ma part, je n’en pas encore éprouvé le besoin pour le moment). Evidemment ce n’est pas du matériel light donc l’encombrement et le poids ne sont pas négligeables, mais de toutes façons, pour les petits gabarits, on n’a souvent pas intérêt à diminuer son PTV, au contraire.

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